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La vice-ministre du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales Dào Hông Lan lors de la cérémonie de publication du rapport de l’UNICEF sur la situation des enfants dans le monde 2017, le 12 décembre à Hanoï. |
Photo : NDEL/CVN |
Les technologies numériques ont changé la vie de la plus jeune génération et les possibilités qui s’offrent à elle, a estimé le représentant en chef de l’UNICEF au Vietnam, Youssouf Abdel-Jelil.
Un internaute sur trois dans le monde est un enfant et les jeunes constituent dorénavant la tranche d’âge la plus connectée. Qu’il s’agisse de photographies publiées en ligne ou du stockage sur le cloud de leur dossier médical, de nombreux enfants ont une empreinte numérique avant même de savoir parler ou marcher, selon le rapport.
Si elle est universellement accessible et exploitée correctement, les technologies numériques peuvent changer la donne pour les enfants laissés pour compte au monde, que ce soit pour des raisons de pauvreté, de handicap, d’appartenance ethnique ou d’isolement géographique, a-t-il indiqué.
La connectivité permet d’élargir les possibilités des enfants défavorisés de socialiser et d’accéder à de nouveaux modes d’apprentissage en ligne et, à terme, de participer à l’économie numérique et de contribuer de ce fait à briser le cycle intergénérationnel de la pauvreté.
Mais la technologie numérique peut également être l’origine d’une nouvelle ligne de fracture. Environ trois jeunes Africains sur cinq ne disposent pas d’un accès à Internet, contre seulement un jeune sur 25 en Europe. Dans le monde, 346 millions de jeunes ne sont pas connectés.
Et le fossé entre les sexes se creuse : à travers le monde, on compte 12 % de plus d’hommes que de femmes sur Internet, et cette différence est encore plus marquée dans les pays à revenu faible.
L’évolution rapide des technologies numériques s’accompagne par ailleurs d’une intensification des risques auxquels les enfants sont exposés : intimidation en ligne, mauvaise utilisation de leurs données personnelles ou encore abus et exploitation sexuels en ligne.
Le présent rapport appelle à accélérer les mesures, cibler l’investissement et renforcer la coopération pour protéger les enfants des périls d’un monde plus connecté, tout en tirant parti des possibilités qu’offre l’ère numérique pour chaque enfant.
Protéger les enfants en ligne ne signifie pas plus de contrôle sur l’utilisation d’Internet, mais plutôt la protection de la sécurité des enfants, a indiqué le représentant en chef de l’UNICEF au Vietnam.
Le soin des enfants des ethnies minoritaires constitue une majeure préoccupation. |
Le gouvernement devrait travailler en étroite collaboration avec le secteur privé pour tenir le rythme rapide des évolutions en vue de protéger les enfants, en particulier les enfants les plus défavorisés, de nouveaux risques et préjudices auxquels ils sont confrontés, a-t-il ajouté.
La vice-ministre du Travail, des Invalides et des Affaires sociales Dào Hông Lan a souhaité que les organismes et organisations agissent ensemble pour créer un environnement en ligne sûr permettant aux enfants de participer et d’utiliser Internet pour apprendre, étudier et stimuler leur passion pour l’apprentissage et la créativité.
Elle a également proposé de promouvoir l’habileté numérique pour permettre aux enfants de s’informer et de se connecter en toute sécurité, de protéger la vie privée et l’identité des enfants en ligne et de placer les enfants au cœur de la politique numérique.
Deux décennies après que le Vietnam s’est lancé officiellement dans l’aventure Internet, le nombre d’internautes au pays dépasse le chiffre de 64 millions, soit 67% de la population. Proportionnellement à la population du pays, les Vietnamiens sont parmi les peuples d’Asie qui utilisent le plus le Web.
VNA/CVN